Je veux partager avec vous ce soir une réflexion de Colette Nys-Mazure à propos de la solitude. Cette dernière est un mal destructeur, rongeur. Elle nous réduit à néant et nous désarme.
Au lieu de se cloîtrer et se recroqueviller sur soi-même, il faut abandonner sa coquille, sa carapace et dépasser les illusions qui se tiennent obstacles devant soi. La lumière du jour doit être épuisée au tréfonds de nos âmes. Il faut s'emplir d'amour et de générosité pour promouvoir les idéaux d'équité, de solidarité et cultiver les valeurs du respect, d'estime, de reconnaissance et de valorisation.
J'ai appris il y a longtemps quelques sagesses de R. Tagore : "We live in the world, when we love it" et "The man barricads against himself". Devant les difficultés, les amertumes, le désespoir, la déception, j'ai eu recours souvent à ces enseignements pour pouvoir embellir mon quotidien et donner sens à ma vie.
Aujourd'hui j'ai pu accéder à l'acception de Colette Nys-Mazure de la vie, du bonheur, du partage, de la générosité et de la célébration. C'est un atout supplémentaire me confortant dans ma marche, me préservant des illusions et me permettant de mieux célébrer la beauté qui m'entoure et peuple ma vie de tous les jours.
Je vous laisse contempler ci-après une pensée de Colette Nys- Mazure débordante d'optimisme et palpitante d'espérance :
"Etre à soi-même une présence amie. Cultiver un espace où se rassembler afin de donner sans retour sur soi, sans éprouver l'impression d'être vidée, épuisée (…) Cette clôture à l'intérieur de laquelle on ne laisse entrer personne ni rien qui abîme et racornisse. Etre une présence, une présence réelle, un vrai silence qui écoute plutôt qu'un miroir qui reflète ou un abîme qui engloutit.
Je vous écris d'une solitude que je voudrais telle" (Célébration du quotidien, page 117, Ed° Desclée de Brouwer, 1997).